Un jeudi, nous sommes allés à Montluçon en car. On est allé à l’avenue Marx-Dormoy. Il y a une statue couchée de Marx Dormoy, l’ancien maire de Montluçon, assassiné dans son lit. C’est pour ça que sur la statue il est couché.
L’école de Reugny nous a accompagnés, il y avait Marie-Claude et Lydie-Rachel. Et le maître de Reugny. Et notre maître (= Stéphane).
Le matin, nous avons visité Montluçon, près du château. Nous avons vu des maisons à colombages, c’est à dire avec des croix de bois. On est passé dans les rues, on a vu une fontaine avec une statue qui n’y est plus. On a été voir le château, avant l’intérieur était en bois, ils ont tout pété et ils l’ont refait avec du béton. La cour du château s’appelle l’esplanade, il est entouré par des remparts, il est construit sur un mont. On a regardé au-dessus des remparts, on voyait presque tout Montluçon. On est parti par un passage secret, des escaliers dans les remparts.
On a visité l’église Notre-Dame, mais on n’a pas pu visiter l’église Saint-Pierre parce qu’elle était en travaux. Dans l’église Notre-Dame, on a vu la croix de Jésus (= une personne importante, un personnage historique de religion). Le toit était en voûte gothique, ça permet plus d’équilibre, plus de grandes fenêtres, plus de lumière.
Le matin, il ne faisait pas beau, il pleuvait. On avait des parapluies, nos feuilles étaient toutes mouillées. Nos pochettes déchirées ! Coupées en deux. La poisse.
On est passé par la porte de Bretonnie (le mot vient de « Grande-Bretagne »), une maison avec un oiseau et un chat sculptés, la maison des douze apôtres avec un serpent caché, des maisons à encorbellement (= l’étage avance plus que le bas, pour payer moins d’impôts) (les rues étaient sombres et on jetait le pipi et le caca par les fenêtres), etc.
On a mangé au parc Wilson (= ancien président américain), sous un préau, vers la fontaine. C’est un jardin à la française, avec des formes géométriques reproduites de l’autre côté en symétrie. On a appris beaucoup de choses aujourd’hui.
Après on a été au cinéma voir « L’homme qui rétrécit ». Un beau film en noir et blanc. Il était un peu triste, parce que l’homme a perdu sa femme. ll était sur un bateau, un brouillard brillant l’a fait rétrécir, il ne comprenait pas pourquoi ses vêtements ne lui allaient plus. A la fin du film, il s’est libéré de l’araignée en la tuant, il est sorti dehors mais on ne sait pas ce qu’il va devenir. On doit imaginer la fin. On aimerait qu’il retrouve sa femme. The end.
C’était trop bien ! Le cinéma oui, la pluie non. Il faudra y retourner avec un beau ciel.